1920, L’Envers du Paradis, premier roman de Francis Scott Fitzgerald, le consacre auteur le plus en vue des Etats-Unis d’Amérique en trois jours seulement.

Zelda Sayre le rejoint à New York dès le 3 avril, ils se marient. 

Zelda est sa muse, sa femme, devient l’icône des Flappers, elle incarne avec brio la femme libre et enjouée.

Mais derrière cette image, que des milliers puis des millions de femmes suivront, se cache une femme qui glisse du bonheur le plus absolu à la douleur intolérable de n’être que « Madame ». Zelda, écrit, peint, danse, c’est une artiste elle aussi. Son mari se sert de ses écrits car elle a une plume hors norme, une façon de dire les choses unique. Zelda est la femme dans les romans de Scott Fitzgerald, mais tout comme ces femmes, elle décline au fur et à mesure des pages qui se livrent. Plus l’encre se répand, plus elle perd en substance. L’écrivain devient vampire. 

Le couple ploie mais ne cède jamais. En revanche, Scott meurt d’une crise cardiaque à 44 ans, et Zelda restera enfermée en hôpital psychiatrique durant 18 ans de sa vie qui en compta 47.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est ce destin chaotique qui se dessine dans ce seule en scène, mais cette fois à travers le regard de celle qui n’eut droit, au fil des années, qu’à se taire, à accepter que ses propres nouvelles soient signées de la main de son mari.

 

Enfermée dans son hôpital, Zelda, a vraiment fini par sombrer. 

Qui n’aurait pas succombé ? 

 

Elle vit alors dans ses souvenirs, aussi merveilleux que toxiques, aussi sublimes que malsains. Elle nous fait part de cet amour hors norme, à la fois irradiant, terriblement exigeant et assassin